Si nous ne sommes pas (et encore) des bras cassés, force est d’admettre que la présente entreprise émerge de jeunes gens impréparés, ayant la bonté de rallier la volonté vague mais réelle de l’initiateur.
Cette volonté est en grande partie celle de se donner, à terme, un milieu, dont l’absence peut peser. Il est certainement bien des raisons, plus ou moins déplorables, qui peuvent expliquer cette absence, entre les caractères plus ou moins grégaires, l’inexistence pure et simple, les distances d’âge (qui n’empêchent rien à deux individus, mais est plus problématique lorsqu’il s’agit de groupes) et spatiales, l’ignorance…
C’est ainsi qu’à notre échelle nous lançons la Revue littéraire du Cinquantenaire.
Par la publicité – tâche ingrate impliquant le contact avec d’abrutissants écrans lumineux – tant que par la création de notre site internet, sur lequel une partie seulement de nos écrits sera reprise, nous tenterons d’élargir tant la participation que le lectorat.
Nous n’excluons d’emblée aucune part de la production littéraire, poésie, prose, récit intime,… et tenterons quelques fois de proposer des articles d’ordres culturels ne relevant pas de la création, groupés sous l’appellation drolatique de « divers édifiants ». La chose politique, sociale, ne nous enthousiasme guère, et notre militantisme tentera de se cantonner aux sujets désuets, à l’exception de tout ce qui pourra augmenter notre urbanité.
Au contraire de bien de nos compatriotes, nous n’avons pas le goût des périphéries, et c’est sous l’égide du Cinquantenaire et de l’avenue de Tervueren que nous inaugurons cette publication qui paraîtra… à chaque fois qu’elle le pourra.
Afin de permettre une mixité générationnelle et favoriser des écrivains en devenir, l’âge moyen de l’ensemble des contributeurs tendra à ne pas dépasser celui de la population belge (42 ans). Les écrits non repris pour cette raison seront prioritaires au numéro suivant.
Julien Goossens